Guerre et peuple

Publié le 8 Juin 2013

Guerre et peuple

Si la Seconde Guerre Mondiale a eu, par rapport à la première, cet aspect féroce et fanatique d'ennemis convaincus que leurs adversaires représentaient le Mal absolu, c'est que ce fut un conflit de plébéiens qui mettaient dans leurs combats une ardeur d'idéologues et d'intellectuels.

Jusqu'alors, la guerre avait été une affaire d'aristocrates, de sang ou de naissance, combattants pour gagner mais respectant leur adversaire, peu ou prou ; communiant au même sacrifice personnel, joutant d'égal à égal dans une sorte de compétition vis-à-vis de laquelle il fallait conserver un certain détachement.

La démocratisation de la guerre, c'est le gage absolu de son horreur.

C'est ainsi que la Première Guerre tient encore des deux mondes, comptant encore l'élite de l'aristocratie européenne dans ses combattants, mais désormais fondus dans la masse aveugle et fanatique.

Cette Grande Guerre fut autant pernicieuse par son aspect de fratricide et de raffinement technique de la machine de guerre cyclopéenne, que par la fin qu'elle a apporté au modèle féodal de l'affrontement, désormais menée par des peuples entiers, aristocrates et plébéiens enchaînés dans le grand mouroir de la guerre patriotique à outrance.

C'est le modèle de guerre que le libéral (armes+destructions= profit) et le révolutionnaire (patrie en danger, état d'urgence, desruction de l'erreur) ne peuvent qu'encourager.

Rédigé par Tainchebraye

Publié dans #guerre, #peuple, #démocratie, #WWII, #réflexions

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