La Liberté, pour quoi faire ?

Publié le 21 Mai 2013

Il ne suffit pas [...] d'avoir raison contre l'erreur, il s'agit d'en avoir raison, il ne suffit pas de résister, il faut vaincre, la seule résistance n'ayant jamais justifié que les morts.

Bernanos, La Liberté, pour quoi faire ?

La Liberté, pour quoi faire ?

La Liberté, pour quoi faire ? : c'est le titre provocateur d'un ouvrage -une compilation de conférences- de Georges Bernanos, reprenant malicieusement une très éloquente expression du bolchévique Lénine. Un essai au style direct et franc du discours oratoire, marqué par l'issue de la Seconde Guerre mondiale, dont divers passages sont d'une actualité criante.

"Il est même devenu parfaitement inutile d'opposer les dictatures aux démocraties, les démocraties étant déjà des dictatures économiques, en attendant pire." Le "pire" : désormais, plus besoin de l'attendre ; nous l'avons. Et pourtant, si nous ne réagissons pas au point de vaincre, il est fort possible que nous puissions encore nous enfoncer dans le pire, dans des proportions qui dépassent l'imagination et l'entendement comme le "projet Taubira" dépassait les conjectures de ceux qui contemplaient, déjà, le "pire" sur les débris laissés par la Révolution dite française.

Le réveil a été long et la contestation tortueuse, sinueuse. L'on a eu peur des mots à employer et l'on a lésiné sur les moyens. La montée en puissance reste très lente et tardive, mais mieux vaut tard que jamais : à chaque événement, depuis le 13 janvier, répond une réaction chaque fois plus importante. Que nous réserve le 26 mai ? C'est à nous de le concevoir, de le dire puis de le faire. Les partis politiques de la droite officielle se ramollissent déjà : ils sont bons à être jetés -et à rien d'autre- tout comme la prétendue légalité républicaine. L'erreur de 1975, puis du PACs, entre autres, est d'avoir eu confiance en ces hommes et associations politiques acquis au système actuel. La loi, vraie et juste, est de notre côté, n'en déplaise aux facéties de M. Hollande accordant une légitimité fantasmée à quelques institutions de parade et à une majorité parlementaire peu représentative qui impose un court instant, despotiquement, son rapport de force. Toutefois, nous sommes bien plus nombreux que les centaines d'oisifs de l’hémicycle...

Rédigé par Jean de Fréville

Publié dans #ONLR, #réflexions, #hollandedémission, #citations, #citation, #Bernanos

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